Publié dans Société

Epidémie - Des maladies virales font rage !

Publié le vendredi, 10 novembre 2023

« L’institutrice de ma fille m’a appelée vers 9h du matin pour me demander de reprendre ma fille en classe. Elle n’a cessé de pleurer et s’est plainte d’avoir très mal à la tête, d’après la maîtresse. Elle avait également une forte fièvre », nous confirme Caroline D., mère de la petite Ifaliana A. La fillette de 2 ans a aussitôt été emmenée chez son pédiatre, qui l’a prescrite un traitement médicamenteux de 5 jours et du repos. Ce cas n’est pas isolé, et ce, depuis quelques semaines. En fait, la plupart des consultations chez les médecins et pédiatres de ces derniers temps concernent des maladies virales. « De nombreux virus circulent dans l’air actuellement, touchant notamment les enfants et les personnes vulnérables. Cela est confirmé par le fait qu’un enfant contaminé par un virus doit en être immunisé. 

Pourtant, il est de nouveau malade quelques jours après le premier traitement. Toutefois, Madagascar ne dispose pas encore d’une surveillance épidémiologique pour dépister ces virus », reconnait le Dr Tovo Ravelomanana, pédiatre. Les symptômes sont variés, par exemple une forte fièvre et de la toux chez les uns, accompagnées de maladies diarrhéiques chez les autres. Mais en général, les enfants atteints perdent l’appétit et le sommeil, d’après le médecin. A cela s’ajoutent les infections respiratoires aggravées par la pollution de l’air, dont la bronchite et la pneumopathie. « Outre les enfants, les adultes ne sont pas aussi épargnés par ces maladies virales. On peut même avancer qu’il s’agit d’une épidémie familiale », avance le Dr Domoina Soa Kanto Rakotonoely, médecin traitant.

Quelques jours de traitement

Peu de cas graves, pas de cas mortels. L’épidémie virale de ces dernières semaines peut être guérie après quelques jours de traitement. Ceci à condition que les patients soient emmenés à temps chez les médecins et que les doses prescrites soient respectées, tout comme la durée du traitement. Ce dernier se fait entre 5 à 8 jours. « L’auto-médication complique les choses. Il faut consulter immédiatement un médecin dès l’apparition des symptômes de ces maladies », souligne le Dr Rakotonoely. En fait, bon nombre de parents se plaignent du fait que les maladies frappent à plusieurs reprises leurs enfants. Une situation qui pourrait s’expliquer par le fait qu’ils suspendent le traitement dès que l’enfant se sent mieux, sans tenir compte de la durée et des doses requises.

Pour sa part, le Dr Ravelomanana recommande le port de masque, notamment lors de la fréquentation des endroits isolés. Le lavage fréquent des mains avec du savon peut également stopper la contamination, tout comme une alimentation riche et équilibrée. Puisque bon nombre de cas se passent en classe, les écoles devraient prendre des mesures dès qu’un enfant soit atteint afin de limiter la propagation des virus. Dans tous les cas, la prudence est de mise…

 

P.R.

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Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

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